Chroniques de l'Hypermonde

No 6. Février 1992

SOMMAIRE

Courrier des lecteurs: poème (Vincent Wahl).

COURRIER DES LECTEURS

Nous disposons aujourd'hui de techniques de télécommunication mille fois plus puissantes que le téléphone. Puissance ! Pour transmettre instantanément des millions d'images et de pages et de sons. Certains, qui voient et sentent de loin, de leur séjour de verre et de métal, projettent d'étendre partout l'immense réseau de ces conduites forcées.

Songer à l'Etoile Absinthe. Celle qui doit tomber sur la terre et verser son amertume dans les puits et les cours d'eau. Beaucoup d'humains en mourront. Cet astre funeste, Dostoïevsky l'identifiait aux chemins de fer, qu'il voyait s'étendre sur le pays pour le couvrir de leurs mailles.

Je crois aussi à l'étoile Absinthe, mais je la cherche dans les regards. Elle en infeste quelques uns. Mais tous nous sommes menacés. Sur la rétine, elle dépose un fin tamis, un jeu de masques.

Et ces gens meurent des débits d'information, des mètres-cubes par seconde là où, parfois, pourrait surgir l'inattendu. Ces gens croient dire l'avenir, parfois même ils croient le produire, mais seul leur restera en mains l'inventaire de leurs outils.

(pause) Vincent Wahl (11/89)

HYPERMONDE ET SYSTEMIQUE

1. L'hypermonde a besoin de la systémique.

La systémique a un double visage: le dur (systèmes d'équations, recherche opérationelle, modélisation formelle) et le doux (pluralité des approches, holisme). L'un comme l'autre doivent nous aider à bien construire ce monde nouveau qu'est l'hyperpmonde, à y porter les acquis du monde actuel tout autant que la prudence qu'inspire ses échecs, et la capacité de synthèses multiples qui caractérise l'état actuel de la discipline.

1.1. La systèmique "dure"

N'ayons pas honte des acquis, de la puissance, de l'opérationalité de la science et de l'ingénierie. Les mêmes causes produisent les mêmes effets: c'est efficace, même si c'est dangereux.

De toutes façons, pas d'hypermonde sans technologie, et même sans technologie de ointe. Alors, pas de complexes. A nous tous les "systèmùes", d'Aristore à Forrester en passant par Descartes, Newton et Bertalanffy. Les lois de la matière et de l'énergie changent dans l'hypermonde. Il permet de leur échapper, de se croire ensemble même si l'on est physiquement implanté aux antipodes, ou si plusieurs heures séparent nos interventions successives; de chausser des bottes de sept lieues électroniques; de faire na^tre des univers entiers à partir d'un simple clic sur la souris, d'une impulsion presqu'inconsciente sur le gand; et, plus démiurges encore, de pouvoir tout détruire, tout faire disparaître, quand la colère nous prend. Ou, radicalement décisir dans ce monde d'imaginaires, l'ennui.

Pour autant, l'hypermonde s'implante dans le monde tout court. L'électronique s'abrite dans le béton, se nourrit d'électricité. Elle se connecte sur notre anatomie, nos nerfs, les circonvolutions de notre cerveau. Alors, affûtons nos systèmes d'équations, nos calculs aussi précis que possible, nos méthodes et nos normes de construction. Les mondes de synthèse eux-mêmes devront obéir à des lois cohérentes pour que nous puissions nous y sentir à l'aise, y agir de façon rationelle. Comment agir si le même geste n'appelle pas une réaction suffisamment prévisible, des évolutions suffisamment contrôlables? L'immensité même de ces espaces exigera de nouvelles modélisations. Les outils les plus traditionnels y trouveront leur place, pour construire des hiérarchies, des niveaux de compréhension comme d'intervention, garants à la fois des stabilités comme des dynamismes.

1.2. La systémique douce

Mais, dans ce monde nouveau, ce monde à construire, ne recommençons pas les erreurs du XIXeme et du XXeme siècle. L'effort de la systémique, à partir des années 75, a précisément consisté à montrer les limites des déterminismes et des linéarités, à ré-introduire les boucles, fussent-elles étranges. Les réflexions de Mélèse, Thom, Morin, Le Moigne... (et Herbert Simon que je ne sais trop où classer) doivent nous inciter à la modestie devant la nouveauté même de l'hypermonde. Il reste, largemnet, impensable, inimaginable. "Des images qui dépassent l'imagination", titrait joliment Imagina 92.

Et les systémiciens, ces philosophes de la science en cette fin de siècle, ont la capacité comme la responsabilité d'insister sur la nécessaire diversité des approches, sur le respect du chaos d'où peut naître le neuf. Order from disorder. Platon et Augustin doivent se défendre face aux Aristote et aux Thomas d'Aquin. Et savoir qu'ils devront toujours s'accepter les uns les autres sans jamais se retrouver tout à fait.

2. Une nouvelle systémique

Mais la systémique ne sortira pas inemne du voyage dans l'hypermonde. Elle ne peut se contenter d'y trouver sa niche, son secteur de marché au sein d'un ensemble plus vaste, se limiter à un certain nombre de techniques comme la mathématique ou la recherche opérationnelle. Il ne slui suffit pas de s'étendre aux limites de l'hypermonde. Elle doit se remettre en cause elle-même. Aux systémiciens de jouer... ou de rester au port.

2.1. De 500 AC au XIXeme siècle, le monopole de l'écriture La systémique, en effet, n'est pas née par hasard, comme une génération spontanée de l'enthousiame ou de la contestatin de quelques ingénieurs surdoués jouant les soixante-huitards avec quelques années de retard, vers 1975. Elle est le fruit, relativement déterminé, d'un appel nouveau à un mode de représentation graphique. D'un dépassement du texte traditionnel comme du texte formalisé de la logique et du calcul. Pendant deux ou trois millénaires, des philosophes grecs et des scibes égyptiens et juifs aux scientifiques de l'après-guerre, la modélisation du monde s'est construite principalement sous forme textuelle.

L'écriture, avec son alphabet optimisé de 25 signes plus ou moins cinq, plus quelques chiffres et signes diacritiques. L'écriture, avec la richesse de son lexique et de sa syntaxe. L'écriture, avec sa capacité de passer immédiatement du langage au méta-lanage. L'écriture avec sa double articulation et son extraordinaire aptitude à traduire à la fois le concept et la parole, à se communiquer géographiquemnet comme historiquement... l'écriture a fait la base de toutes nos constructions cosmologiques, de nos systèmes.

Avec l'espoir toujours renouvelé, toujours déçu, d'enfermer le monde entier dans un texte définitif. Une Bible, une Théorie universelle, un Système global. Humilité de Thomas d'Aquin montrant sa Somme thélogique avant de mourir: "Haec est palea", c'est de la paille.

L'image subsistait pourtant. En marge du texte, hors texte. Marginalisée, réduite au rôle d'ornement, d'enluminure, d'illustration, de faire-valoir du texte. Ou maudite, comme les figurations de l'astrologie ou de l'alchimie. Mais les mathématiques et la physique ont commencé à secouer le carcan. Obligé l'écriture à sortir de ses graphies traditionelles, au prix d'ailleurs d'une croissante difficulté de lecture. Les volumes de Bourbaki et des mathématiques récentes le montent éloquemment.

2.2 La systémique des boites

De différents côtés, poussé par les techniques d'impression, le texte s'est vu complété, débordé de toutes parts. Géométrie descriptive de Monge, dessin industriel, partitions musicales, photographie. Et la bande dessinée, de Christophe (Cosinus) et de Pinchon (Bécassine) à Druillet, inverse le rapport de force, en limitant le texte à quelques onomatopées en bulles. La systèmique s'est en bonne partie construite sur l'utilisation diversifiée d'un concept assorti d'une image facile à dessiner: la "boite noire", qui exprime l'objet, complété par le trait qui traduit la relation.

Cette base étroite a prouvé sa fécondité: cybernétique, automates finis, dynamique industrielle de Forrester, systémique générale de Blumental à Le Moigne, méthodologies informatiques (Merise après bien d'autres), jusqu'aux outils de génie logiciel.

2.3. L'objet, une super-boite

Mais la modélisation par boites a ses limites. En la qualifiant de "boxologie", Henri Habrias a traduit le ras-le-bol des chercheurs comme des utilisateurs. La méthode Merise na pas que des amis et cherche un second souffle. L'orientation objet vient renforcer puissamment la conceptualisation par boites. Prolongeant la montéde complexité des structures manipulées par l'informatique, l'objet forme la pointe actuelle d'une évolution qui part bit (l'atome informationnel), l'aligne en mots binaires, en caractères, octets, zonez, enregistrements, fonctions, types abstraits. L'objet s'assimile le programme. Il se reproduit par occurence, et plus puissamment par héritage.

L'objet se montre aussi sur l'écran. Il ne se contente pas de porter un nom, il s'affiche par une icone. Sommet de l'abstraction informatique, l'objet s'offre aussi comme la plus conviviale de l'ordinateur. C'est la victoire du Macintosh avec sa souris familière et, plus récemment, ses belles couleurs. Ainsi se voit rompue, en principe, la frontière qui séparait l'informatique de ses utilisateurs. L'ordinateur individuel et les outils conviviaux permettent l'appropriation, par tous et sans peine, des technologies de l'abstraction et de la complexité.

La systémique a-t-elle tiré tout le parti qu'elle pourrait de ce nouveau mode de représentation? Pendant que nos enfants, par icones interposées, passent des heures à des jeux dont la difficulté même déroute les adultes, les systémiciens savent-ils sortir du texte et des boites? René Thom se prend à dessiner pour des cénacles d'intimes. Bruno Lussato revient avec sa "théorie de l'empreinte"... qui ne comporte même plus une seule figure. Morin reprend, inlassablement, sa boucle aplatie pour se fondre dans la typographie. Tardieu prolonge magnifiquement Merise mais la difficulté même de ses texte confirme que les limites sont atteintes.

2.4. Vers une systèmétique 3-D

Et pourtant, la technologie de la réalité virtuelle nous pousse déjà plus loin que l'objet, que l'icone. Plus loin que l'objet plat. Xerox propose un environnement de programmation en trois dimensions (mais vu à partir d'un écran classique).Un philosophe, Pierre Lévy, nous y convie dans son "infographie dynamique"... mais est bien oblité de nous l'expliquer dans un livre à la typographie bien classique et sans illustrations.

Si elle veut se mettre à la hauteur de ces nouveaux espaces, la systémique va devoir apprendre à penser directement dans ces nouveaux mondes en trois dimensions, sinon quatre, puisque la dynamique compte autant que la forme statique. Vaste programme. Il faut coiffer le casque, enfiler les gants... et trouver un meilleur mot que "programme". Au travail, ou plutôt, en sacrifiant au principe de plaisir, bon appétit.

Pierre Berger (Extraits de l'exposé présenté au groupe Gesys) IMAGINA 92, OU LE DECALAGE ENTRE DISCOURS ET PRODUITS

La réalité virtuelle, que nous appelons hypermonde, a submergé l'édition 1992 d'Imagina, rendez-vous annuel en France des spécialistes de l'image de synthèse et des effets spéciaux. Le programme titrait: "Des images qui dépassent l'imagination", et une grande moitié des sessions se consacraient aux mondes virtuels, à leurs applications, et même à leurs implications philosophiques avec la table ronde "Métaphores du virtuel", organisée en collaboration avec le ministère de la Culture.

Le grand stand officiel de l'INA (Institut national de l'audiovisuel) laissait pratiquement toute la place à Vidéosystem et à ses deux gammes de machines: VPL et W.Industries Sur place, déception. Au moins pour l'envoyé spécial des Chroniques de l'hypermonde. D'abord la panne des machines, aussi bien VPL et W.Industries, complétée par l'insuffisance des personnels du stand INA, n'ont pas permis de répondre jusqu'au bout à la demande des visiteurs. Pendant de longues heures, les casques abandonnés ont prouvé la fragilité de ces petites merveilles. Navires naufragés aux rivages de l'hypermonde, caravelles encalminées dans la poisse technologique.

Le vent des idées allait-il relayer le moteur technologique, le débat sur les métaphores relancer l'enthousiasme. Las! Les héros étaient fatigués. Philippe Quéau ennuyait la salle en lisant un texte au vocabulaire tellement riche qu'on pouvait se demander s'il en comprenait lui-même tous les mots. John Vince choisissait même la dérision, insistant lourdement sur les limites sinon le ridicule des ambitions présentes de la réalité virtuelle. Rires un peu jaunes de spectateurs qui attendaient du concret. Comme cette professeur d'arts décoratifs qui n'aura pas grand chose à proposer à ses élèves.

Les journalistes et les philosophes n'ont-ils pas voulu aller trop vite et trop loin? Les premiers ont trouvé dans la réalité virtuelle une manne de nouvelles images-chocs, depuis le médical jusqu'à l'érotisme en passant par l'architecture et le jeu. Les seconds sont trop heureux de relancer les vieux débats épistémologiques sur des bases futuristes, de chanter les vieux airs métaphysiques sur une musique de synthèse.

L'auteur de ces lignes, journaliste de métier et philosophe de passion, ne doit-il pas battre sa coulpe. Et proclamer honnètement la faillite de l'hypermonde? Une longue expérience des évolutions technologiques, et de l'informatique en particulier, justifie au contraire la persévérance dans l'effort, technique aussi bien que conceptuel. La technologie, d'abord, ne voit aucunement fléchir sa progression, rythmée depuis vingt ans par la loi de Moore: à poids égal, volume égal, prix égal, la puissance des circuits électroniques, et des micro-processeurs en particulier, double touts les deux ans, sinon tous les 18 mois. Les experts sont unamimes à prévoir le maintien de ce rythme exponentiel pendant encore au moins dix ans.

L'image, et derrière elle l'hypermonde, seront les grands bénéficiaires de cette progression. D'autant qu'ils profitent d'autres avancées techniques, comme la compression d'images, les langages à objets, la reconnaissance des formes. Et que les investissements des ménages, des entreprises et des états construisent de manière cumulative les infrastructures nécessaires à l'épanouissement de l'hypermonde: réseaux de télécommunications, parc micro-informatique et audio-visuel, masse des enregistrements sonores, visuels, logiciels. Les exposants d'Imagina 92 ont d'ailleurs bien montré le sérieux de ces progrès.

Le prix des stations de travail a baissé en deux ans plus vite encore que la loi de Moore (IBM RS 6000, Silicon Graphics Indigo, en particulier). Les logiciels se font toujours plus rapides (animation Sony), plus interactifs (TDI). Le réseau Numéris se généralise (France Télécom).

La théorie avance aussi. Si les chantres fondateurs de la réalité virutelle accusent quelque fatigue, d'autres prennent le relai. Le philosophe Pierre Lévy surtout nous convie à un grand saut avec "L'idéographie dynamique". Mais, nous rejoignant de plus loin, l'historienne Françoise Choay, dans "L'allégorie du patrimoine" (Seuil), donne des bases profondes à nos ambitisions: "Ainsi, précieux et précaire, notre héritage architectural et urbain apparaît allégoriquement dans un double rôle: miroir dont la contemplation narcissique apaise nos angoises, labyrinthe dont le parcours pourrait nous réconcilier avec le propre de l'homme, aujourd'hui menace: la compétence d'édifier".

Réconforté par la force de ces recherches, le journaliste peut alors suspecter sa déception même, et noter aussi l'abondance et la richesse des effets spéciaux, la passion des visiteurs, et surtout les salles combles pour écouter les gourous. Le casque et le gant resteront peut-être au vestiaire quelques années encore. Mais la réalité virtuelle éclate de force, de beauté, d'humour, d'ambition sur tous les écrans.

PIERRE BERGER

PALM SPRINGS: QUELQUES IDEES

A l'exposition Demo'92, qui vient de se tenir à Palm Springs Californie), Logitech a montré sa souris "2D-6D" (c'est à dire captant les mouvements de la main dans toutes les directions). Applications: observation d'automobiles en relief, y compris par en dessous et, plus original, tournage sur un "tour virtuel". Plus classiques, chez Horizon Entertainment, des téradactyles et autres monstres sur sa machine Virtuality. (D'après IDG News Service).

CALENDRIER

"L'interface des mondes réels et virtuels", Montpellier du 23 au 27 mars. Renseignements: Jean-Claude Rault, EC2, 269 rue de la Garenne, Nanterre Cedex. Cette rencontre peut vraiment se qualifier de "haut de gamme" pour ce qui concerne le volet congrès (la partie "salon" n'a pas, aux dernières nouvelles, réussi à attirer beaucoup d'industriels), qui va réunir le gratin international des spécialistes. EC2 a d'ailleurs déjà montré son savoir-faire avec les journées Intelligence artificielle d'Avignon ou réseaux neuronaux à Nîmes (Neuronîmes). A chaque fois, cette petite firme parvient à monter en France une manifestation de niveau au moins égal aux grandes rencontres américaines.

Le thème général "Les cinq sens" témoigne d'une ambition qui s'est effectivement concrétisée dans les thèmes de sessions:

- Ouïe: communication vocale, langage naturel,

- Toucher: animation comportementale, téléopération écritoires électroniques, commande gestuelle et retour de forces, - Vue: vision 3D, commande visuelle,

- Gout et odorat: une session pour l'ensemble de ces deux sens.

Autres thèmes: conception maquettage et ergonomie d'interfaces, arts, EAO, informatique collective, multimédia, entreprise virtuelle, aide aux handicapés, conduite de véhicule, interaction multimodale, réalité concrète ou virtuelle. Le congrès se complète par une série de sessions tutorielles: introduction à la réalité virtuelle, conception des mondes virtuels et des interfaces, environnmments sonores, formalismes de spécification du dialogue homme-machine, ergonomie, animation du dessin animé et simulation du vivant, analyse de documents et reconnaissance de caractères, reconnaissance de la parole, conception et réalisation d'applications multimédia, dialogue en langue naturelle. Siggraph, et sa "Virtual Reality Gallery", du 29 juillet au 1er août 1992, à Las Vegas.

PRESENCE DU CONCEPT D'HYPERMONDE

Nous portons la bonne parole toutes les fois que nous en avons l'occasion. Elles sont assez nombreuses en ce début de 1992.

- Hypermonde et systémique (au Club Gesys, le 18 février. Pierre Berger).

- Journée ESCP (Ecole supérieure de commerce de Paris), jeudi 19 mars de 10h30 à 12h30: Europe et coopération technologique, de la réalité virtuelle à l'hypermonde (Pierre Berger et Jean-Marie Letourneux).

- Interface des mondes réels et virtuels, Montpellier (voir plus haut). Le 26 mars de 17H à 18H30: L'entreprise virtuelle, enjeux et obstacles (Jean-Paul Bois, Pierre Berger, B. Storrs, E. Le Bail, M. Goldberg, P. Thomax, V. Milal, D.L. shapiro).

- EDI 92-Compac: Table ronde "De l'EDI à l'hypermonde", le 4 juin au Cnit (Ray Walker, Jean-Marie Letourneux, Joachim Hemer... animation Pierre Berger)..

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